À propos du Théâtre Toursky International Marseille

En bref et en préambule, Le Théâtre Toursky c’est…

  • Près de 70 000 personnes qui fréquentent chaque année le Toursky, que ce soit dans le cadre de sa programmation artistique ou dans celui de ses activités d’éveil des consciences : Universités populaires, expositions, conférences, débats, résidences d’artistes, cours, lectures, ateliers théâtre, festivals… Son audience comme sa programmation ont une portée internationale. Ici, les planches résonnent d’accents russes, slaves, arméniens, tunisiens, comoriens, chypriotes, albanais, turques…
  • Plus de 2500 articles dans la presse régionale, nationale et internationale et plus de 54 reportages ou émissions télé.

Le Théâtre Toursky c’est aussi plus de 200 jours de résidences de création offerts aux compagnies chaque année.

 

Le théâtre Toursky : 50 ans d’existence

Un théâtre à part, une aventure humaine et artistique unique en France

 

Après une carrière de comédien indépendant à Paris de 1960 à 1968, Richard Martin dirige à Marseille le Théâtre Massalia et fonde en 1971, d’un hangar construit en 36 dans un quartier défavorisé, le Théâtre Toursky.

C’était, disait-on en ce temps, une grande folie que de rêver installer dans un quartier populaire et blessé une action théâtrale décentralisée.

L’idée même de création semblait à presque tous une utopie.

En 1974, son orientation artistique et citoyenne débouche sur une création pionnière. Il équipe un autobus, le Théâtrobus, et égrène ses spectacles dans les cités. Conduire sa troupe aux pieds des tours était une façon originale d’inscrire le théâtre dans les quartiers.

Pugnace et isolée, l’équipe du Toursky creuse son sillon. Ateliers, débats, collaboration avec le tissu associatif, les échanges avec les habitants se multiplient. Sa démarche est d’autant plus inédite qu’à l’époque, ni le travail social, ni la Politique de la Ville n’existaient dans les quartiers.

Le théâtre, arme du droit humain, doit être l’amplification de nos colères, de nos révoltes, de nos utopies et de nos rêves, fédérant les exclus et les poètes, tissant avec la démocratie l’objectif de sauvegarde des droits de l’esprit.

Défendant farouchement l’idée que l’Art peut changer le social et les mentalités en combattant l’obscurantisme, Richard Martin et son théâtre n’avaient pas fini de poser les questions entre quartier, Méditerranée et citoyenneté.

Pendant 52 ans, menant un combat innovant hors des sentiers battus et des chemins conventionnels, convaincu qu’un théâtre replié sur ses propres valeurs et sa propre histoire est condamné à l’épuisement, Richard Martin n’a cessé de se battre pour présenter à tous les publics les courants majeurs de la création théâtrale contemporaine française mais aussi internationale. Utilisant les différences culturelles comme une force, il crée un lieu singulier ouvert sur l’international dans lequel l’artiste est un messager qui se bat contre la bêtise et l’intolérance avec pour seule arme… des cris d’oiseaux.

Richard Martin a fait de son théâtre un laboratoire artistique, un espace de création, de réflexion et de convivialité où les saltimbanques du monde, qu’ils soient reconnus ou inconnus, se retrouvent au-delà de leur art pour faire tomber les barrières culturelles et sociales qui s’opposent au dialogue entre les populations et les peuples afin d’éviter le piège mortel de l’enfermement, du sectarisme et du communautarisme.

Sur ce plan, le Toursky est un réceptacle extraordinaire d’artistes français mais aussi macédoniens, chypriotes, belges, roumains, italiens, espagnols, russes, albanais, iraniens, palestiniens, israéliens, tunisiens, algériens, marocains, turcs, colombiens, chiliens, québécois, australiens, africains… qui ont tous pour volonté de se reconnaître pour ce qu’ils sont et nous apporter ce qu’ils ont de meilleur face à un monde qui s’épuise et se tarit de plus en plus de son potentiel d’humanité.

Des artistes pour qui la guerre est un aveuglement, une faillite de l’intelligence, un accroc dans l’homme et qui ont en commun de se faire entendre pour que ceux qui attisent les haines et provoquent de véritables vindictes ethniques et religieuses reviennent sur la radicalité de leur prise de position.

Il n’est de paroles que celles qui remettent l’homme debout, fidèle à la conscience éclairée qu’il a du monde et de ses frères.

 

Le Toursky a pour missions d’être un lieu :

de création culturelle

de décentralisation et de diffusion culturelle qui fait preuve d’initiative, d’originalité et d’audace

de recherche et de découverte artistiques

de circulation, d’échanges et de rencontres

d’accueil et de résidence des compagnies locales, régionales, nationales et internationales

Le Toursky a pour objectifs :

le développement culturel

la lutte contre l’exclusion

le dialogue entre les cultures

Pour ce faire, il favorise les rencontres et les échanges en :

devenant acteur du développement culturel

devenant acteur d’éducation et d’éveil artistique

devenant un acteur de lutte contre l’exclusion

initiant une chaîne de solidarité

 

LE TOURSKY OU LA CULTURE DE L’ENGAGEMENT…

La culture est “un Droit de l’Homme”. Elle est un des piliers fondamentaux du lien social et de la démocratie. Le Théâtre Toursky, créé par Richard Martin qui rêvait d’installer dans un quartier populaire et blessé une action théâtrale décentralisée, est reconnu depuis de nombreuses années comme l’un des foyers les plus vivants de la vie culturelle à Marseille.

Menant un combat innovant hors des sentiers battus, convaincu qu’un théâtre replié sur ses propres valeurs et sa propre histoire est condamné à l’épuisement, Richard Martin n’a cessé de se battre pour présenter à tous les publics, y compris aux plus défavorisés, les courants majeurs de la création théâtrale contemporaine française et internationale.

Grâce à ses multiples engagements sociaux – lutte contre l’exclusion, l’obscurantisme et l’intolérance – le Théâtre tente de s’élever en rempart contre toutes les formes de violence et les intégrismes. Il n’a de cesse de se rendre accessible à tous et tisse des liens avec les habitants, les relais associatifs et les différentes communautés du quartier, de la Ville, du Département et de la Région.

Il s’implique dans tous les problèmes de société. Par ses actions, il a fait naître le respect de la population. Il est devenu une salle mythique de notoriété internationale, une place culturelle forte, une ouverture de parole pour le public, une agora démocratique de notre cité, n’hésitant pas à accueillir “La marche des sans papiers” et créer des Universités populaires.

 

CRÉATIONS, DIFFUSION, ÉDUCATION, ÉVEIL ARTISTIQUE, DIVERSITÉ CULTURELLE

Au total 86 de spectacles dans lesquels Richard Martin a interprété et/ou mis en scène et présenté au Théâtre Toursky, dont certains ont été présentés en France et à l’étranger.

Richard Martin et son équipe ne cessent de faire battre le coeur de ce théâtre si singulier et si cher aux Marseillais. Puisant sa richesse dans la diversité des expressions artistiques, le Théâtre Toursky International promeut dans ses deux salles et dans ses espaces d’accueil (hall, impasse, terrasse…) toutes les formes d’art à tous les publics.

Fidèle à sa réputation de théâtre libre et engagé, acteur du développement culturel, d’éducation et de lutte contre l’exclusion, le Toursky continue de défendre à travers une programmation éclectique, métissée et internationale, les artistes reconnus ou émergents, locaux, nationaux et internationaux, les poètes d’hier et d’aujourd’hui, les peintres et les sculpteurs contemporains, les écrivains engagés, les militants de l’art, les défenseurs de la fraternité, les clameurs de liberté… Mais également les philosophes, historiens, scientifiques, essayistes, anthropologues, astrophysiciens, pyschanalystes…

De Léo Ferré, Barbara Hendricks, Kantor, Claude Régy, Stéphane Braunschweig, Heiner Müller à Philippe Découflé, Trisha Brown… ce sont des milliers d’artistes marseillais, régionaux, nationaux ou internationaux, de toutes disciplines, de toutes origines, qui ont foulé les planches du Toursky.

Tissant des liens avec les artistes du monde entier, des deux rives de la Méditerranée, Richard Martin a créé, avec l’Institut International du Théâtre Méditerranéen, trois Odyssées de la Paix, initiant un nouveau réseau d’échanges culturels avec plus de 24 pays euro-méditerranéens. Il a aussi fondé une radio libre : Radio Grenouille, a créé les Nuits de l’Anarchie, les Nuits de l’Afrique, le Festival Russe, le Festival Roumain, Le Festival Mai-diterranée, le Festival Flamenco, le Festival Mexico Magico, la Semaine Macédonienne, la Semaine Azerbaïdjanaise, la Semaine Serbe, la Semaine Pragoise, la Semaine de l’Arménie, les Rencontres Tziganes, la Faites de la Fraternité…

Pour Richard Martin, il n’est de souffle poétique que celui qui rassemble et cimente les liens entre les peuples.

Pour arriver à ses objectifs, réaliser ses ambitions et faire la preuve que la culture est bien l’argument essentiel pour défendre le droit humain et les libertés individuelles, Richard Martin a toujours offert un large éventail de spectacles, du répertoire classique au moderne, de la comédie satirique à la tragédie, du théâtre musical au théâtre purement visuel.

 

RICHARD MARTIN, en tant que Directeur du Théâtre Toursky, il a notamment :

ouvert sa programmation à l’ensemble des disciplines du spectacle vivant théâtre, danse, musique, poésie, cirque, mime, marionnettes, cinéma, arts visuels et arts de rue.

coproduit et collaboré avec les artistes français et étrangers les plus importants :
Tadeusz Kantor, Heiner Müller, Armand Gatti, Roberto de Simone, Wladyslaw Znorko, Virgil Ogasanu, Franck Andron, Robert Murzeau, Mehmet Ulusoy, Claude Regy, Càtàlina Buzoianu, Marguerite Yourcenar, Jordan Plevnes, Andreï Dennikov, Fadhel Jaïbi, Sergueï Artsibachev, Mateï Visniec, Maïa Morgenstern, Marie-Claude Pietragalla, Carolyn Carlson, le groupe Xarxa, les Plasticiens Volants, Bernard Lubat, Didier Lockwood, Barbara Hendricks, Stéphane Braunschweig, Philippe Découflé, Trisha Brown Caroline Casadesus et tant d’autres… sans oublier sa rencontre essentielle avec Léo Ferré.

créé des événements comme :

les Nuits de l’Anarchie,

les Nuits de l’Afrique,

les Rencontres de l’Institut International du Théâtre Méditerranéen,

les Rencontres Tziganes,

la Semaine Macédonienne,

la Semaine Azerbaïdjanaise,

la Semaine Serbe,

la Semaine Pragoise,

la Semaine de l’Arménie.

 

créé plusieurs Festivals internationaux :

le Festival russe avec son cycle théâtre – cinéma – concert – exposition – cabarets,

le Festival Roumain,

le Festival Mai-diterranée,

le Festival Flamenco,

le Festival Mexico Magico,

la Faites de la Fraternité.

 

établi des coopérations et des coproductions théâtrales avec :

l’Europe : Albanie, Allemagne, Autriche, Chypre, Espagne, Grèce, Hongrie, Italie, Macédoine, Pologne, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Tchéquie et Turquie ;

ainsi que d’autres pays et d’autres continents : Cameroun, Tunisie, Algérie, Maroc, Egypte, Israël, Palestine, Arménie, Amérique du Sud, Amérique du Nord, Australie, Québec, Indonésie, Inde, Japon et Chine.

 

présenté 86 créations et interprétations avec sa compagnie (théâtre, opéra…) saluées unanimement par la presse)

 

été jury au Festival International du Caire et sélection artistique en collaboration avec le Ministère de la Culture du Caire – 1994-2003

 

créé Le Bateau pour la Paix

En 2001, il crée sa première Odyssée, « détourne » un porte-hélicoptères roumain, un navire de guerre pour mettre l’Art à la place des canons et faire la guerre à la guerre. À bord de ce destroyer, des canons et deux cents militaires roumains dont soixante cadets. Il embarque une centaine d’artistes méditerranéens pour un périple en Méditerranée, faisant escale à Bastia, Marseille, Sagunto, Valence, Palma de Majorque, Nador, Mostaganem, Alger, Annaba, Cagliari, Split, Pescara, Kotor, Ithaque et Braïla.

Pendant deux mois, artistes et militaires – une première dans l’armée – ont uni leurs efforts en faveur de la paix, de la fraternité et de la rencontre des cultures.

Rien de plus banal qu’un bateau sur les flots de la Méditerranée. Rien de moins engageant qu’un bateau de guerre sillonnant une zone troublée. Pourtant, le Constanta a été accueilli par des foules en liesse et nombre de manifestations : à Kotor, dans un Monténégro sortant d’une guerre fratricide, des milliers de torches portées par les habitants ont illuminé la montagne ; à Alger, dans une nation où tout attroupement est interdit, des centaines d’algérois ont suivi les hommes dénudés et peints de couleurs vives ; au Maroc, les barques des pêcheurs ornées de drapeaux rouges ont transformé les eaux de la grande bleue en un immense chant de coquelicots…

– Odyssée – la Biennale du Bateau pour la Paix en Méditerranée, 2001 et 2003

– Odyssée du Danube – la Biennale du Bateau pour la Paix en Europe centrale – 2007

Ces Odyssées, avec ses étapes dans 42 villes de 24 pays visités, ont représenté des événements artistiques d’envergure.

 

fondé Radio Grenouille, radio associative et locale, en 1981

Cette expérience nouvelle de médiation culturelle relevait d’une double ambition, d’une part offrir un espace d’expression aux artistes et, d’autre part, porter leur parole, la rendre accessible au public, et plus particulièrement à un public non connaisseur des pratiques et démarches artistiques non dominantes.Grenouille est ainsi aujourd’hui un projet culturel et radiophonique qui cultive pour préoccupation majeure de rendre compte et d’interroger Marseille, ses territoires culturels ainsi que la radiophonie tant comme média que comme médium. Depuis 2012, Richard Martin anime une émission «Poète… vos papiers », un rendez-vous bi-mensuel.

 

ouvert les Universités populaires en 1995 – L’école sous l’arbre (entrée gratuite)

Une action citoyenne qui favorise l’égalité d’accès à la diversité des connaissances. Des écrivains, des poètes, des artistes, mais aussi des scientifiques, des médecins, des architectes, des économistes, des sociologues, des cinéastes, des journalistes abandonnent leur auditoire traditionnel et viennent évoquer leur savoir et leur métier devant un public diversifié, une manière pédagogique de sortir des cadres rigides. Avec Roland Gori, Nicolas Roméas et Jean-pierre Lanfray, Richard Martin appelle au temps des alliances en 2013. Depuis 2022 François Ruffin est le parrain de ces Universités populaires.

 

porté la création de La Revue des Archers en 2000

La Revue des Archers du Théâtre Toursky est une revue de littérature et de poésie. Théâtre, poésie, nouvelles, œuvres d’auteurs contemporains, autant de regards portés sur notre monde qui contribuent à développer la conscience de demain. 38 numéros ont déjà été publiés et sont disponibles auprès du diffuseur Dif’Pop dans toutes les librairies.

 

organisé des Master Class avec des professionnels reconnus :

– Raïhelgaouz Iocif Léonidovitch

Un des plus éminents hommes de théâtre russe. Professeur émérite des arts, professeur d’université de Rochester aux Etats-Unis, professeur de l’université d’Etat de cinématographie Guerassimov, professeur à l’Académie Russe de l’Art théâtral, auteur de la célèbre Histoire et théorie de la mise en scène. A travers les différents types d’approche des principaux genres théâtraux, ses Master Class ont engagé une réflexion sur le sens à donner à l’acteur contemporain.

– Vladislav Pazi

Directeur et metteur en scène du Théâtre National Académique Lensoviet de St Pétersbourg, il fait partie des réalisateurs majeurs qui ont marqué de leur empreinte l’art scénique depuis de nombreuses années. Artiste hors norme aux intuitions capitales dans l’évolution et les conceptions du jeu d’acteur, il a revisité et remis en question dans ses ateliers toute une partie du théâtre dramatique.

– Sergueï Artsibachev

Diplômé de l’Académie d’Art théâtral, directeur, acteur et metteur en scène du Théâtre d’Etat russe sur la Pokrovka et directeur du Théâtre Maïakovski à Moscou, Artsibachev explore le grand répertoire classique du théâtre russe. Il a participé à de nombreux festivals internationaux. Ses spectacles ont été couronnés par les Grands Prix de Moscou, de Munich, de Varsovie et du Caire. Spécialiste de la méthode Stanislavski, maître des portraits psychologiques au théâtre, il s’est intéressé pour ses Master Class, à la philosophie et à la psychologie de la passion.

 

Fadhel Jaïbi

Figure incontestable du théâtre arabe contemporain, il a toujours su résister au mercantilisme et a maintenu le cap sur la qualité et la création. Apprécié à Tunis, Beyrouth, Damas, le Caire, son travail connaît un succès considérable en France, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Hollande, en Suède, au Portugal. Pour ses Master Class, il s’est préoccupé d’initier et de développer chez de jeunes acteurs les techniques spécifiques au récit, au jeu narratif ainsi qu’au jeu dramatique, improvisation à partir d’un thème, d’un objet, d’une image…

– Wladyslaw Znorko a poursuivi une nouvelle rêverie où il est toujours question d’images, de sonorités d’images et de mise en scène de l’émotion.

– Dany Barraud, soliste à l’Opéra de Paris, a animé des Master Class autour d’un travail sur la voix.

 

animé des Master Class sur la Peur au théâtre :

Aucun travail théâtral ne consomme autant d’énergie déployée pour traiter les effets de la Peur. Elle est toujours destructrice. Plus la Peur règne sur la salle de répétition, plus le travail en pâtit. Le but de ces Master Class était d’apprendre à connaître, analyser, déjouer et canaliser la Peur. Travailler dans une atmosphère saine où l’acteur peut prendre des risques et se tromper est indispensable pour avancer. Il a également été conseiller artistique du Festival International du Théâtre expérimental du Caire (Egypte), de 1992 à 2001.

 

ouvert des ateliers de théâtre en 2016 avec Ivan Romeuf et Marie-Line Rossetti

Ces cours s’adressent aux jeunes comédiens qui souhaitent intégrer les écoles d’Etat ainsi qu’à des comédiens confirmés souhaitant approfondir des aspects ne pouvant être fouillés durant les créations.