UNE NOUVELLE INSPIRÉE DE DOSTOÏEVSKI PASSIONNANTE

Une fable drôle et politique à la fois, sur le miroir de nos failles qui se déroule de nos jours.
Une comédie rondement menée. Si le fond est sombre, la forme est légère. L’humour ici est intrinsèquement lié au rythme soutenu et inspiré par les comédies et séries américaines.

De violentes grèves et manifestations secouent le pays.
Ivan Pralin est le manager d’une des entreprises de son père. Il mène une vie solitaire et ritualisée où fantasme et réalité se mêlent au sein de journées qui semblent se répéter à l’infini. Le jour où il pense enfin répondre aux exigences de rendement qui lui sont imposées, il est en fait remplacé.

Pour prouver à son père et accessoirement au reste de l’humanité qu’ils se trompent à son sujet, Ivan s’invite au mariage d’un de ses employés.
Le reste est une sale histoire…

Texte d’une grande puissance, dont l’acuité reste intacte de nos jours, Une sale histoire est la première nouvelle que Dostoïevski publia après une dizaine d’années passées en Sibérie, au bagne.

Plus que tout autre, Dostoïevski a créé la prose moderne, et l’a portée jusqu’à son intensité actuelle. Virginia Woolf a écrit à propos de ses œuvres qu’elles sont “des tourbillons impétueux, des tempêtes de sable tournoyantes, des trombes d’eau qui sifflent, qui bouillonnent, qui nous aspirent. Elles sont composées purement et entièrement avec la matière de l’âme. Contre notre gré nous y sommes attirés, tourbillonnant en rond, aveuglés, suffocant, et en même temps remplis d’un ravissement vertigineux”.

Dans cette sale histoire, il prend un malin plaisir à emmener son personnage principal aux confins du désastre, à démonter ses ambitions, ses rêves de gloire.
Passionnant.