Messages de soutien
des artistes et les personnalités

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RÉSISTANCE

BERNARD LAVILLIERS, CLÉMENTINE CÉLARIÉ, PIERRE ARDITI, CHRISTOPHE ALÉVÊQUE, PHILIPPE CAUBÈRE, PATRICIA PETIBON, PACO IBANEZ, MOURAD MERZOUKI, MERLIN NYAKAM, MARIE-CLAUDE PIETRAGALLA, JULIEN DEROUAULT, ROLAND GORI, FRANÇOIS RUFFIN, JEAN GLAVANY, GENEVIÈVE MAILLET, FRANÇOIS BERLÉAND, ALEXIS MICHALIK, PHILIPPE GENTY, ROMAIN DIDIER, VIRGINIE LEMOINE, CHRISTOPHE MALAVOY, SMAÏN, JEAN-MICHEL RIBES, LÉVON MINASSIAN, VINCENT ROCA, CATHERINE SALVIAT, PIERRE SANTINI, JEAN-PAUL TRIBOUT, ZIZE, GÉRARD DARMON…

 

Les artistes, les intellectuels, les chercheurs, les scientifiques, les gens de la société civile, le public se mobilisent et soutiennent Richard Martin dans son combat. Halte aux représailles politiques contre Richard Martin. Non au hold-up sur le Toursky. Rejoignez notre combat pour une culture libre, indépendante et fraternelle.

Signez la pétition, faites la circuler un maximum dans tous vos réseaux. Merci pour votre soutien.

 

Déclaration de ‘’Résister Aujourd’Hui’’ au sujet du Théâtre Toursky à Marseille 

Lassociation ‘’Résister aujourd’hui’’ est très inquiète de la situation du Théâtre Toursky et de la santé de Richard Martin, son directeur qui a fait 20 jours de grève de la faim après une baisse de subvention. 

Nous avons pu grâce à lui, sur cette scène, défendre, à plusieurs reprises, les idées du programme du Conseil National de la Résistance et continuer de les propager en informant les citoyens et notamment notre jeunesse du danger et des désastres pouvant découler du racisme et de l’antisémitisme ambiants. 

Le Toursky n’est pas un théâtre comme les autres mais un lieu ouvert aux populations défavorisées, il a une place à protéger surtout dans le contexte actuel avec une montée du mépris et de la haine envers les minorités et les migrants. 

C’est un ferment de culture, un ferment de Paix, dans un monde où les puissants pour régner sur les plus faibles ne souhaitent pas que ces derniers soient cultivés. 

Nos aînés, Résistants et déportés, de toute origines politiques ou confessionnelles, ont lutté parfois jusqu’au sacrifice suprême pour que l’Education et la Culture soient à la portée de tous. 

La survie de ce théâtre populaire permet à toute une population, notamment à la jeunesse, de se cultiver, de se divertir, de se réaliser tout en s’éloignant des fléaux sociaux que sont la violence, la délinquance et la drogue, entre autres. 

Richard Martin s’inquiète pour le théâtre qu’il a mis plus de 50 ans à en faire une référence nationale, même internationale. 

Après divers tentatives de négociation infructueuses début 2023, Richard Martin souhaite rencontrer personnellement Benoît Payan le Maire de Marseille. 

Nous souhaitons que s’instaure rapidement un dialogue constructif, avec tous les décideurs, municipalité, département et région, permettant à Richard Martin de reprendre des forces et au Toursky de reprendre sa navigation. 

Nous lui adressons notre salut fraternel et l’assurons de notre soutien indéfectible devant son courage et l’abnégation dont il fait preuve. 

Nous demeurons à ses côtés pour que la pérennité du Toursky soit assurée avec son fondateur et le successeur qu’il aura nommé. 

‘’Résister Aujourd’hui’’ , Marseille le 4 mars 2023 


Bonjour,

Nous suivons de près la lutte menée par Richard et toute son équipe du Toursky, je devrais dire notre lutte face au pouvoirs politiciens. Nous avons que ce « superflus indispensable » qu’est la culture vivante sera toujours source de résistances parce que contre pouvoir des autocrates de tous poils.
L’acharnement n’est plus contre un homme, une ruche,… mais ressemble à un bras de fer pour imposer une vision rabougrie de la souveraineté pyramidale. Et quand nous osons tutoyer la verticale – ce qui irrite les bien assis – en refusant de courber l’échine, les coups bas pleuvent – trop vieux… trop duré… trop omniprésent,… trop citoyen engagé…
La désobéissance civile ne plait pas aux potentats locaux, mettre en danger sa chair irrite les boursouflés….
Et pourtant, on entend quotidiennement, la rengaine dite par les mêmes, « en ce moment, on en a besoin de poésie ». Mais la « poiêsis » n’est pas une chose abstraite, elle est action de faire, création, subversion.
Alors laissez notre fabricant, artisan, poète continuer son exploration de la vie. Laissez – le éclabousser nos vies. Le « poste de vieux clown » n’est pas vacant, son nez rouge -hé oui- nous remplit d’ivresse de vivre.
L’art est un des outils de la démocratie, aucune suprématie ne peut désigner le fonctionnement d’un théâtre.
Bien à toi Richard et toute ton équipe
Gérard AUDAX
Directeur artistique
Compagnie Clin d’Oeil

Michel Simonot
Le Toursky, la politique publique, rupture et/ou continuité ?

Une question de politique publique se dissimule sous le conflit entre la Mairie de Marseille et le directeur du Théâtre Toursky de Marseille. Conflit qui se présente, et est présenté, sous les aspects trompeurs d’une affaire de personne : une grève de la faim du directeur Richard Martin pour s’opposer à la volonté de la Mairie de Marseille de mettre en conformité administrative le rapport du théâtre -dont elle est propriétaire- avec sa tutelle municipale.
Richard Martin, qui dirige le théâtre depuis 52 ans, déclenche une grève de la faim contre la volonté soudaine de la nouvelle municipalité : elle veut, en un an, régulariser la convention d’occupation et imposer un/e successeur/e.
Richard Martin estime que c’est son théâtre, puisqu’il l’a bâti, construit, socialement, culturellement, artistiquement sur 5 décennies, quelle que soit la municipalité, et demande à poursuivre sa direction, et que la personne qui lui succèdera ne lui soit pas imposée.
Les arguments de la municipalité sont administratifs : la gestion d’une salle de spectacle, située dans un bâtiment municipal, et financée à 75% par de l’argent public, ne peut s’émanciper de règles, de contraintes et d’attention. (JM Coppola. Adjoint culture).
Deux logiques s’affrontent, affirmant chacune sa légitimité. Elles sont inconciliables car elles appartiennent à des sphères de référence opposées.
Face à cette situation, d’un côté, la municipalité ne fait que réaffirmer des normes, de l’autre augmentent chaque jour des solidarités du monde artistique, associatif, militant, voire politique.
On peut ne voir, là, qu’un cas particulier, local, singulier. Ce qu’il est. Mais c’est précisément sa particularité qui permet de soulever un problème général, jamais abordé, un point aveugle des politiques publiques. Et ce n’est qu’en élargissant l’analyse que l’on trouvera, à Marseille, une solution pertinente.
En France, la nomination des directeurs ou directrices d’établissements publics ou sous tutelle publique, de l’état ou des collectivités territoriales, se fait dans le cadre de contrats à durée déterminée, renouvelables éventuellement. Il y a des exceptions, comme les Scènes Nationales. Ce sont les conseils d’administration qui sont, alors, décisionnaires. Les collectivités, l’état, cependant, disposent d’un outil : l’attribution de subventions. En les baissant ou les supprimant la pression est directe sur la continuité possible de activités,
des responsables.
En France, depuis les années 1990, environ, nous nous sommes habitués à ce que les théâtres, les établissements artistiques n’aient plus d’histoire. En effet, à chaque nouvelle nomination, le/la successeur/e devait marquer son originalité par rapport à la personnalité précédente. A partir de cette époque, à chaque succession, la rupture artistique du ou de la nommé/e est de plus en plus devenue une condition de cette originalité. Celle-ci était garantie par sa valeur médiatique de plus en plus influente. En même temps, les élus des
collectivités, de l’état, sont devenus de plus en plus demandeurs de cette originalité, comme d’un transfert, vers elle, de cette singularité visible. A tel point que, dans les années 90/2000, la seule affirmation d’originalité, validée par la médiatisation, pouvait suffire, indépendamment de toute réalité artistique, culturelle.
La conséquence rapide fut que chaque artiste nommé/e ne se préoccupait aucunement de ce qui s’était passé avant lui ou elle. Tout se passait, et se passe encore, dans une méfiance, voire un rejet de toute continuité. Il n’y a donc plus eu, à partir de cette époque, de prise en compte des démarches, des acquis précédents.( La preuve matérielle de ce changement est, dès 1985, la fin du dépôt à l’ATAC, par les directeurs et directrices de théâtres, de leurs archives. Dépôt que, jusque-là, consultaient les successeurs/es.) S’il y a,
aujourd’hui, dans les candidatures et nominations, une réapparition de l’affirmation de continuité, c’est uniquement en ce qui concerne les politiques générales, de public (remplir les salles). Mais il faut ajouter que les nominations, dans les années 90/2000, se sont accompagnées de changements dans les équipes, ce qui, de fait, était un obstacle aux continuité.
Aujourd’hui encore, lors des processus de nomination il n’y a aucune préoccupation d’inscription dans une continuité, qui serait pensée dans une articulation entre l’autonomie artistique et la prise en compte des conditions existantes des différentes dimensions de l’activité.
Ce qui se passe au Théâtre Toursky est une illustration, dramatique, caricaturale, mais réelle, de cette réalité politique. La préoccupation de mise en conformité administrative et de succession montre que les élus n’ont aucun intérêt pour ce qui s’est construit, constitué durant 52 ans. Et c’est précisément cette durée exceptionnelle qui est révélatrice d’une vision purement administrative qui s’oppose à une réalité historique inscrite dans les murs, le quartier, les complicités tissées localement et dans le monde.
Un politique responsable devrait, à l’opposé, se fonder sur un questionnement : que s’est-il bâti ? que s’est-il fondé artistiquement, culturellement, socialement en cinq décennies ? Et, s’il y a des éléments fondateurs (de fondation), alors, quel processus mettre en place pour l’avenir de ce théâtre, dans ce quartier, avec son histoire, cette histoire-ci ?
Si la municipalité commençait par se poser ces questions, elle éviterait de réduire la situation du Toursky à une vision administrative pour l’inscrire dans un mouvement, une prospective ancrée. Et c’est avec le directeur actuel qu’elle chercherait comment construire, élaborer un processus, un déroulé de succession. Il faut considérer le directeur actuel comme un complice, un appui pour sa succession et non pas comme un obstacle. Encore faudrait-il que les responsables politiques définissent, en fonction de cette histoire particulière de ce Toursky, ce qu’ils en attendent pour l’avenir.
L’histoire du Tourky et de son directeur doivent être considérées comme une chance, précisément parce qu’elle est très longue, donc singulière, institutionnellement exceptionnelle dans le paysage français. Non pas pour supprimer les conventions de durée, mais pour, désormais, les concevoir autrement : poser le problème de la continuité dans la succession.
Un autre aspect est l’attachement que l’on constate à l’égard du Théâtre Toursky et de son directeur Richard Martin. Ici encore, il convient de se demander si cela est un atout ou un obstacle : non pas pour une succession mais pour le fonctionnement culturel et social d’un équipement. Sans aucun doute, beaucoup d’équipements, de directeurs/trices devraient avoir les qualités permettant un attachement. Là encore, est-ce une atout ou bien un obstacle pour une réelle politique d’implantation d’équipement ? A quelle
condition un attachement est-il un atout, à quelle condition devient-il un obstacle, et pourquoi ?
Voilà autant de changements de perspectives qui devraient inspirer la municipalité à l’occasion de la situation actuelle. Pour, à la fois sortir du conflit, et, à la fois, contribuer à mettre en place une politique culturelle progressiste.
J’insiste, je ne plaide aucunement pour des contrats de nomination perpétuelle, mais pour réfléchir autrement aux exigences inscrites dans les appels à candidature., encadrées dans la durée mais incorporant l’histoire des lieux.

 

 

Richard Martin a entamé une grève de la faim pour protester contre la suppression de sa subvention et pour sauver le théâtre qu’il a créé et qu’il dirige depuis une cinquantaine d’années. Entre la force publique qui se réclame d’un droit applicable à tous et un homme seul qui défend l’oeuvre de sa vie, le combat est certes inégal. Il existe pourtant une loi supérieure à celle du droit, c’est Antigone face à Créon.

C’est bien pourquoi Richard Martin met sa vie en jeu dans cet éternel débat entre des normes par essence amovibles et la fidélité à une cause qui dépasse les enjeux du légalement correct.

Car Richard Martin ne se bat pas pour lui-même, pour s’accrocher à une fonction, à un privilège factice, sa grève de la faim n’est pas un fait divers marseillais, elle exprime la résistance de tous ceux qui pour se faire entendre doivent exposer leur vie. Et ce conflit entre la vie et le droit, entre les gouvernants et le peuple, dépasse le cas du Toursky et de Richard Martin, pour désigner la tare principale de notre société : la perte de la foi dans des valeurs supérieures aux circonstances.

Ce conflit entre la raison administrative et les élans de l’esprit et du coeur n’est pas nouveau. Les gens de la génération de Richard Martin se souviennent sans doute de « l’affaire Langlois » opposant le milieu artistique au pouvoir gaulliste qui accusait Langlois d’être un mauvais gestionnaire et avait voulu le remplacer.

Le ministre de la culture chargé de ce mauvais coup n’était autre qu’André Malraux Et pour obéir à la conjoncture, le grand écrivain, le combattant de la guerre d’Espagne a dû s’effacer devant sa fonction pour éjecter au nom du bien public le fondateur de la cinémathèque. Mais Langlois était irremplaçable, comme Richard Martin est irremplaçable, car on ne saurait imaginer le Toursky sans Richard Martin ni Richard Martin sans le Toursky et parce que le Toursky n’est pas un théâtre comme les autres, mais un lieu de vie et de fraternité sans autres règles que celles de la vérité artistique et d’une culture sans frontières.

Gérard Conio
Professeur émérite à l’université Nancy 2

Soutien à Richard Martin : BILLET DE BLOG 1 MARS 2023
Bruno Bisaro
Écrivain, Artiste du spectacle vivant, Militant LGBT
Abonné·e de Mediapart
Réponse à Jean-Marc Coppola
Soutien à Richard Martin, directeur du théâtre Toursky à Marseille.
“Il n’y a pas d’autre poésie que l’action réelle” écrivait Pasolini dans Qui je suis, poète des cendres, en 1966. Le poète est toujours celui qui prend le risque de se taire pour toujours. Et c’est dans ce risque là, comme le prophète, retiré quarante jours au désert et tenté par tous les diables, que je m’aventure, au risque de me perdre tout à fait, que je t’écris ces quelques mots, cher Jean-Marc Coppola, dans une langue “brutale”. Pour que tu me lises bien.
Je t’adresse ces quelques mots depuis un petit village italien, non loin de Casarsa della Delizia.
Je te remercie de transmettre cette lettre à Benoît Payan dont j’ai appris sur le tard, qu’il était maire de Marseille.
Au départ donc, il y a une loi (loi à laquelle tu te réfères pour déclarer à la place du juge, que Richard est hors-la-loi dans son propre théâtre). Et comme un juge, tu te répands dans la presse. Enclin à la paresse. En juge partial… Tu ne dis pourtant pas tout de cette loi. Tu t’en réclames mais tu ne l’énonces que partiellement. Celle-ci prévoit en réalité, un certain nombre de dérogations, selon des principes qui pourraient prévaloir ici et que tu écartes d’entrée de jeu. En juge et partie.
Il existe entre la Ville de Marseille et la compagnie que dirige Richard Martin, un accord amiable, qui a valeur juridique depuis plusieurs années déjà. Il est tout à fait possible de rendre publiques les considérations de fait et de droit ayant conduit la Ville de Marseille à faire usage d’une dérogation pour le théâtre Toursky, considérations qu’aucun Marseillais ne pourrait contester et n’a d’ailleurs jamais contesté, pas plus qu’aucun autre être humain digne de ce nom, fût-il adjoint à la culture et membre du parti communiste français.
Il te suffit de rendre publiques ces considérations et de respecter la loi.
Dans un pays qui jadis, inventa la politique culturelle mais dans lequel aujourd’hui, il faut se contenter de peu (il faut se contenter en la matière, comme un parcours de santé, des mémoires d’une rombière, ancienne ministre de la Culture ouvrant et fermant son Bal des hypocrites), dans ce pays donc, qui a tout inventé, Richard Martin, en grève de la faim depuis vingt-et-un jours, hospitalisé depuis sept jours, lance l’alerte une fois encore, pour défendre la condition des poètes et des saltimbanques du monde entier.
Le combat de Richard n’est pas seulement celui de tous les artistes du spectacle vivant. Il est le combat de tous. Il est aussi l’expression d’une révolte qui s’est propagée hier dans toutes les villes de France, d’un rond-point à l’autre, contre la brutalité des puissants et contre la bêtise et qui s’est propagée dans tous les théâtres du monde, de la place Tahrir à Pékin et qui tôt ou tard, finira par pointer le bout de son nez à Moscou.
Il est grand temps d’entrer dans le XXIème siècle. Et le siècle qui s’offre à nous, avec ses guerres et ses atrocités parle aux siècles passés. Les siècles entiers nous disent que l’on peut aussi entrer dans son époque par la non-violence, et un peu de fraternité.
Le théâtre Toursky est sans doute, l’un des derniers théâtres populaires d’Europe en ordre de marche.
Un théâtre, un lieu où le miracle se produit encore, celui de Jean Vilar, de Jean Dasté, de Richard Martin. Un miracle qui se produit depuis plus de cinquante ans, au-delà des frontières, d’Alger à Giurgiu, du Liban à la Russie.
Ma rencontre avec Richard m’a sauvé la vie, il y a plus de vingt ans…
Depuis vingt jours entiers, vingt jours et vingt nuits, vingt-et-un jours, Richard Martin est en grève de la faim. Sa quatrième. En réalité, c’est la même grève de la faim qu’il poursuit depuis si longtemps, depuis un jour de mars 1981… Si obstinément. Si passionnément. Pour que fraternellement, nous puissions rester les témoins du miracle lorsqu’il se produit, partout où il se produit, dans le cœur des hommes, de Marseille à la Russie. Contre les calculs, contre la bêtise.
Le poète est toujours celui qui prend le risque de se taire pour toujours. Il ne prêche pas pour lui-même, ni pour sa paroisse, ni pour son théâtre, ni ne plaide pour la poésie. Il parle, il se tait. Il porte en lui-même la mémoire des étoiles et la réalité d’un ciel immense. Provisoirement.
Bruno Bisaro

NOTRE CLÉMENTINE LORS DE LA SOIRÉE DE SOUTIEN DE SAMEDI SOIR

Jérôme Legavre,
député LFI, membre de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’assemblée Nationale.

Voilà 50ans que je connais Richard Martin. 50 ans qu’il distille la culture dans les quartiers nord auprès des plus déshérités. Dès 1970 lorsque j’ai créé avec d’autres le club de prévention de la délinquance de st André – bien avant l’existence même de l’ADDAP – nous étions accueillis bras ouverts et collaborions pour la culture et l’éducation sur le périmètre Estaque, st Henri, St André, Mourepiane, St Louis.
Depuis 50 ans , sauf une embellie de peu d’années, la mairie de Marseille lui a fait des difficultés au lieu de l’aider et n’assume pas ses responsabilités en subventions, en entretien, en équipement, en frais de sécurité.
Le Toursky étant un théâtre international connu par les plus grands artistes mondiaux que nous pouvons approcher et embrasser ici dans ce lieu en tout point fraternel…
votre comportement, comparable à celui que vous critiquiez de Gaudin et pire puisque vs voulez en plus le départ du créateur, est minable . Dans le monde entier donc votre peur de l’intelligence et de la culture sera connu !
Ajouter à cela le fait que les citoyens avaient voté Rubirola et pas pour vous, votre réputation ne vole pas haut .
Et qd on voit que vous continuez à brader la ville aux promoteurs qui l’enlaidissent et la défigurent…on se dit que vos intérêts sont bien éloignés de la bienveillance envers les Marseillais.
J’ai honte pour vous qui agitiez le drapeau d’un faux printemps marseillais.
Huguette Piana 

 

Daniel Mesguich soutient Richard Martin

Richard Martin est un grand homme de théâtre. Directeur du légendaire Toursky, il a su, avec un courage, une finesse et une obstination exemplaires, offrir, saison après saison, les plus belles propositions artistiques au plus grand nombre, et en particulier aux plus défavorisés. Au-delà des déclarations de tels ou tels, qui ne sont souvent que posture, ce n’est, dans la réalité, pas si fréquent. C’est même rarissime. Oui Richard Martin est un homme rare. Et, nous le savons, ce sont souvent ces hommes, ces hommes dignes, nobles, généreux, ces sages, que certains, parmi les moins poètes, cherchent à frapper les premiers. Nous le savons, hélas, mais ne devons pas le tolérer. Aujourd’hui, quelque obscur homme politique municipal, dont le cynisme vraisemblablement le dispute à l’inculture, a cherché à le mettre à bas, à l’annihiler, à annuler sa personne, son action et son œuvre. À la poubelle Richard Martin et son Toursky !… Richard Martin, je l’affirme haut et fort, fait partie des quelques qui sont l’honneur de notre profession. (Et pas seulement de notre profession !). Il fait, en ce moment, au péril de sa santé, une grève de la faim pour protester contre l’infamie. Ne laissons pas celle-ci l’emporter.

DANIEL MESGUICH


Cher Richard, nous voulions te saluer et te dire que nous sommes de tout cœur avec toi dans ton combat. Il y’a des années tu nous a ouvert les portes du Toursky pour Thalassa et tu nous a éblouis! On t’embrasse fort.
Fanny Pernoud et Olivier Bonnet
Cher RICHARD,
Je suis désolée d’apprendre la lutte dans laquelle tu t’engages corps et âme pour sauver ton théâtre. J’étais vraiment une gamine quand mon père m’a emmenée découvrir tes spectacles : « viens on s’en va » ou « l’opéra des rats » : quand j’ai découvert ces mondes qui s’animaient, tout entiers, palpitants sur cette scène qui me semblait sans murs, sans fin. C’est sûrement ce souvenir vibrant qui aura aussi conduit ma route.
Mais je n’oublie pas non plus, que tu es le premier à avoir accueilli, en mars 2021, à Marseille, mon Ecume des jours XR, ce projet hors norme, cet objet non identifié : ce dispositif immersif et interactif que, sans ton accueil en Résidence au Toursky, nous n’aurions jamais, jamais pu terminé. Merci d’être là quand d’autres portes (ailleurs) sont locked et encore loin d’être prêtes à s’ouvrir, merci de laisser la place à l’artiste sans lui demander de vider ses poches à l’entrée, et d’accueillir bras ouverts ces mondes tout entiers qu’on porte dans le cœur, sur le dos et jusqu’au bout des doigts pour qu’ils s’envolent !
Le Toursky est pour moi le Théâtre de tous les possibles.
Julie Desmet Weaver
Autrice, Réalisatrice projets immersifs & interactifs, Femme de Culture 2020

Richard je suis ton combat vis à vis des autorités incompétentes. Je suis en colère et je partage la tienne et te soutiens au plus loin possible jusqu’à l’impossible. Je ne t’en ai jamais parlé mais j’ai mené un combat similaire il y a quelques années et je considère qu’il n’y a que ta lutte qui compte avec l’appui de tes vrais amis. La volonté dont tu fais preuve depuis des années a sauvé des vies et éclairé des esprits, à donné à Marseille ses lettres de promesses d’un monde meilleur et intelligent.
Je suis persuadé de ta victoire sur l’ombre diffuse, honteuse et inavouée de l’adversité.
J’aime ton engagement depuis longtemps, il est difficile d’élever, mais il n’y a pas d’autre voie quand on a ta vocation profonde.
Merci de nous défendre, nous les artistes, à travers ton sacrifice. Le présent est cruel mais le temps te donne raison, du côté des passeurs de mémoire… ✨
Abderrahmane Djelfaoui
Écrivain Algérien

 


Richard tout d’abord je t’embrasse et souhaite de tout cœur que tu sois vite rétabli de cette grève de la faim qui t’as été, une fois de plus imposée par des politiques qui n’ont aucun respect pour la culture et pour ce que tu représentes dans le théâtre Français. Tu as créé le Toursky de toute pièce et en as fait un pôle culturel et populaire incroyable. Maintenant il faut que la ville de Marseille te rendes hommage et te remercie d’avoir dédié toute ta vie à cette ville et à l’art et non pas réduise tes subventions ! Je t’embrasse très très fort . Si tu penses que je puisse faire quelque chose n’hésite pas, je serai là. Ton ami Gerard Gelas.  ❤️

Gérard Gelas


À toi, Richard

Toi, qu’une nouvelle fois les roitelets locaux ont poussé à ne plus te nourrir pour faire entendre ta tristesse, ton dégoût, ta révolte…

On voudrait te débarquer de ce Théâtre-Navire que tu as rêvé, créé et lancé dans le ciel de Saint-Mauront et qui illumine, depuis, la nuit de ce quartier oublié, délaissé, inavoué..?

Ce Théâtre-Navire n’était qu’un vieux rafiot quand tu y as embarqué. On y collait sur les murs des boîtes vides d’oeufs pour l’acoustique…

Et puis…Et puis, il y a eu tes premières créations et le bruit a couru à Marseille qu’il se passait quelque chose à la Belle-de-Mai. La Belle-de-Mai, tes détracteurs passés comme présents, s’en battent les flancs _ sauf au moment des élections. « Belle-de-Mai, Belle-de-Mai..? Belle de mes deux ouai… »

Et puis, grâce à Francis Livon, vint Léo, Léo Ferré alors au sommet de son art, et à sa suite les plus grands noms _ et aussi les petits _ de la chanson, du théâtre, de la danse, du cinéma, de la peinture, qui vont faire du Toursky l’une des scènes les plus emblématiques de notre pays et d’ailleurs. Faut-il citer ces noms, Richard, que ton aura fraternelle a attiré à Saint-Mauront..?

Léo Ferré, Pietragalla, Kantor, Barbara, Bouteille, Devos, Bouquet, Hendricks, Bedos, Leclerc… et on en dirait tant… Et tes créations personnelles « Viens, on s’en va », « L’Opéra des rats »..? Tant d’autres… Et le bateau de guerre roumain « Constanza » parti deux fois de Marseille sillonner la Méditerranée, chargé de saltimbanques et d’espérance et devenu bateau de paix..?

Et on voudrait abattre le créateur de cette magie libertaire et poétique..?

Mais qui êtes-vous pour vouloir abattre Richard Martin? Pour qui vous prenez-vous? Pour qui le prenez-vous..?

Vous voudriez abattre le grand chêne, mais un grand chêne à des racines, nous, ses soeurs et frères d’amitié et vos pitoyables outils ne réussiront qu’à égratigner son écorce, ne laissant sur le sol que quelques copeaux là, quelques copeaux là…

Messieurs les abatteurs, écoutez ces mots d’un vieux poète chinois: « Quand l’arbre vit arriver vers lui le bûcheron, il sourit tristement en regardant le manche de la hache… »

A bon entendeur sal… on hésite entre le « u » et le « o ». Bon, salut, même si on a l’ « o » à la bouche.

Richard, prends soin de toi, c’est prendre soin de nous qui t’aimons si fort…

Jean Pauc
Poète

 


 

Alors que nous allions faire partir à l’impression ce numéro 41 de La Revue des Archers, nous apprenons qu’une nouvelle fois le théâtre Toursky, notre port d’attache, est menacé par la Confédération du Néant et ses hordes de chiffres. Les réducteurs de têtes frappent à la porte. Les aplatisseurs arrivent avec leurs compas et leurs équerres. L’art ne rapporte pas assez à la pieuvre marchande. Il est ingérable, imprévisible, il fait tache sur l’autoroute du progrès. Ce gros con de ON (sans visage mais omniprésent) traque jusque sur les planches tout ce qui a un sens, tous ceux qui sont suspects de préférer les tapis volants aux tapis roulants. Des petits gris à cervelle carrée veulent transformer la culture en parc d’attractions, en boule à facettes du bordel universel, en guirlandes tendues au-dessus du dépotoir, ou en usine à nougat. Table rase au nom de la rentabilité et du profit, subventions supprimées, poètes aux abois, créateurs à la rue, public en plein désarroi… La poésie, messieurs les fossoyeurs, c’est le Mouvement de Libération des Choses ! Le théâtre, c’est une fenêtre ouverte sur la vraie vie !

Nous ne fermerons ni cette fenêtre ni notre gueule !

Nous ne nous laisserons pas faire !

Tout le monde sur le pont autour de RICHARD MARTIN, voilures gonflées de nos chants, cap sur l’Utopie et la Liberté !

Henri-Frédéric Blanc

Poète, romancier et dramaturge, comité de rédaction de La Revue des Archers

 


Mais laissez en vie cet espace qui nous est si cher. Laisser le mot Humanité vivre !
Laissez aux poètes le pouvoir du verbe être et non du verbe avoir !
Laissez les bateaux ivres naviguez sur l’océan des songes !
la possibilité de continuer à créer l’éternité ensemble.
Laissez à cette institution l’opportunité de rayonner dans le monde de l’art en France, en Europe et ailleurs.
Laissez à ce directeur, qui a su créer un écosystème artistique unique, le droit de le déployer.
Laissez nous, laissons le, avancer libre tel l’enfant, et ensemble vers la scène artistique en créant de nouveaux projets, de nouvelles lumières,
tout en laissant librement la structure qui fonctionne déjà s’épanouir. Après tout, cet espace a été conçu par lui, pour créer une synergie saine avec l’ensemble des forces culturelles
et pour rentrer en relation avec le monde de l’art au-delà des frontières françaises.
Tout cela est d’autant plus d’important pour nous aujourd’hui dans le contexte actuel de la crise gravissime
qui touche particulièrement le monde de la culture.
Remy Donnadieu

“Tout mon soutien à Richard Martin dans son combat pour continuer de faire vivre le TOURSKY avec la même liberté qui est celle qui règne dans ce lieu depuis tant d’années. Une solution doit être trouvée pour poursuivre en ce sens. Cet espace nous a permis de passer des films qui n’étaient pas partout les bienvenus. Nous nous en souvenons. Courage!”
Gilles Perret

 

 


 

Richard,

 

Te voilà une nouvelle fois interpelant avec rage et raison, les hommes et femmes qui se moulent dans leurs écharpes d’élus qui les transforment si facilement en marionnettes tristes.

Seuls quelques-uns, unes, s’en tirent, mais, au fur et à mesure que le temps passe, on les compte, l’un et l’autre sur les doigts de nos mains.

Et dieu sait que les doigts de ta main serrent fort quand il s’agit de se dire notre amitié.

Je sais la tienne, d’une fidélité absolue. Tu sais la mienne aussi intense.

Il ne faut pas réduire ta nouvelle grève de la faim à son aspect comptable. Tu ne prends pas un tel risque vital pour 80 000€. Non une nouvelle fois le pouvoir politique ne pense ton travail, ton œuvre, que comme un budget et une institution à gérer, à contrôler.

Ils ignorent le lieu.

Tu l’as nommé : Le Toursky et lentement élaboré, habité, hanté, peuplé dans tous ses espaces que tu as multipliés. Tout un peuple d’acteurs et de spectateurs y vivent.

J’ai connu cette ville sans Le Toursky, et j’ai suivi pas à pas la naissance de cette ville avec Le Toursky.

C’est comme la pliure de la terre qui a fait apparaître la Sainte Victoire.

Que serait Avignon sans le Palais des Papes réinventé par Jean Vilar, la baie de Marseille, de l’Estaque aux Goudes, sans l’expérience que nous a proposée Cézanne ?

La création artistique devenant lieu, lieu ouvert, est un de ces chemins les plus beaux, essentiel. C’est le tiens.

Oui Richard, aujourd’hui le seul qui a le pouvoir de te faire quitter ce lieu c’est toi, mais en toute liberté, selon ton désir de poète.

Le seul rôle du pouvoir politique est de t’accompagner avec humilité pour t’aider à continuer à le faire vivre avec ta passion.

Un de tes amis. Homme de cinéma. Toujours prêt à chanter avec toi.

 

Jean-Pierre Daniel

Directeur de l’Alhambra

 


 

A Monsieur Benoît Payan, Maire de Marseille,

 

Par la présente, je me permets de vous transmettre mon avis au sujet de la situation actuelle de M. Richard Martin et du SEUL théâtre international de Marseille, un avis semblant anonyme mais qui porte une voix COLLECTIVE, d’habitants, une voix associative, d’artistes et surtout d’âmes unies par simple amour de l’humanisme et de la Culture.

Ce théâtre est pour nous et de nombreuses autres personnes un phare au milieu de la tempête, une boussole pour trouver une famille quand on en est loin, et surtout un exemple déterminé de force fraternelle, car c’est la seule chose pouvant favoriser la lutte face à la haine.

Les jeunes de nos quartiers sont stigmatisés pour de nombreuses raisons plus ou moins légitimes, pourtant le Toursky tel qu’on le connait aujourd’hui, tel que Richard Martin l’a construit, permet de faire voler en éclats les barrières émotionnelles et sociales qui séparent nos anciens et nos jeunes. Jeunesse qui, comme les générations précédentes, devra puiser en elle pour faire perdurer la renommée de notre Ville de Marseille.

Mais c’est avec des exemples tels que celui-ci qu’elle en aura la force, le Toursky illumine les chemins devenus parfois trop sombres.

La culture perd progressivement ses lettres de noblesse face à un schéma financier trop complexe et précaire, pourtant Richard Martin a toujours eu à cœur d’ouvrir grand les portes du théâtre à tous, quel que soit l’âge, le milieu, l’origine, car c’est à Marseille, ville cosmopolite, qu’il diffuse cet accès inconditionnel à la croisée des chemins, pour l’éveil de chacun, pour une culture qui nourrit l’âme de tous.

Cette ouverture internationale dans l’un des endroits les plus précaires d’Europe, permet d’apporter un mélange de cultures et de codes qui ne se serait certainement pas croiser ailleurs, voilà la magie du Toursky et de ses frangins ! Rassembler l’irrassemblable, aimer le mal aimé, soigner l’insoignable !

Parce que oui, malheureusement, les jeunes ne poussent plus la porte des théâtres sans y être accompagnés. L’accès coûte cher, la culture générale est une option devenue presque obsolète. Nous remercions le directeur de ce théâtre en souffrance financière de penser encore et toujours aux autres et d’octroyer non pas des réductions mais de la gratuité aux jeunes déjà opprimés par la dureté et le coût pécuniaire la vie.

C’est pour toutes ces raisons que c’est important de pouvoir être clair sur les objectifs prioritaires pour grand nombre de personnes :

  1. Garder comme directeur, l’âme de ce théâtre, la personne qui l’a construit et qui continue à le faire vivre, même au bout de 14 jours de grève de la faim.
  2. Assurer la continuité du théâtre Toursky : rétablir les ressources lui permettant de mettre en place ses programmations, de garder ses salariés, de continuer à créer de nouveaux projets.
  3. Mettre en place les travaux réclamés par le Toursky pour assurer la sécurité optimale du public, sans que la direction ne soit inquiétée.

À ce jour je serais incapable de détailler exactement le lien qui me lie et par ricochets, tant d’autres, au théâtre Toursky. Je me suis nourrie, j’ai appris depuis toute petite l’amour et le partage au sein de cette maison, j’ai vu et échangé avec des artistes dont la renommée n’est plus à faire, ou rencontré ceux qui ne sont pas connus mais qui ont un message que je n’aurais pas voulu rater. Cette source de savoir à transmettre est une richesse trop précieuse que je m’efforce de donner tous les jours.

Dans cette maison, j’ai appris à lutter pour des valeurs et des convictions rapprochant les Humains, mais surtout j’ai appris à avoir ESPOIR.

Je souhaite attester que les jeunes ont changé après leur passage, tout comme pour moi, j’ai vu des vocations naître, j’ai vu les esprits s’ouvrir, des regards critiques s’aiguiser, et de la valorisation dans le regard de leurs pairs.

Des exemples positifs en pagaille, c’est sur la terrasse de ce théâtre que j’ai pu constater l’attirance des jeunes pour le monde des artistes, l’envie de comprendre plus loin, la détermination et la bienveillance malgré toutes les différences.

Surtout, pas de méprise, le Toursky ce n’est pas qu’une programmation ! C’est l’invitation de nombreux artistes sur des lieux comme le Parc Bellevue, un accès total aux spectacles, des mises à disposition de salles, des prêts de matériel, des conseils techniques et de communication, un regard professionnel sur les créations artistiques des jeunes artistes amateurs ou en voie de professionnalisation, la découverte des métiers du spectacle et de ses coulisses, c’est de l’emploi, des stages, car oui, un théâtre c’est de nombreux métiers !

Ce sont des rencontres et échanges de réseaux, c’est contribuer grandement à l’apaisement du quartier !

Je ne peux pas me résoudre aujourd’hui à ne pas défendre le Toursky et son directeur qui est l’âme et la colonne vertébrale de ce théâtre depuis plus de 50 ans. Trop nombreuses sont les personnes qui par cette magie ont vu leur vie prendre un tournant les élevant dans les rangs de la société. Trop de risques à se taire, trop de risques à perdre cette lumière qui éclaire les cœurs dans l’obscurité.

  1. Richard Martin, est un homme de valeurs, ses convictions ont protégé tellement de gens de la bêtise.

Je tiens à vous dire, Monsieur le Maire, tout l’espoir que j’ai de vous entendre protéger ce théâtre et d’y laisser œuvrer encore quelques années son directeur pour lui permettre de faire une passation digne et à la hauteur du travail fourni depuis plus de 50 ans.

Monsieur Payan, avec tout notre respect, nous vous demandons de bien vouloir laisser briller les lumières du Toursky dans le 3ème arrondissement de Marseille, encore un peu.

Veuillez agréer Monsieur, l’expression de mes salutations les plus sincères.

 

Julie Fallot, pour l’association Pamplemousse Enflammé et l’ensemble de ses adhérents.


 

cher(e)s ami(e)s

 

J’étais hier soir auprès de Richard Martin ,  directeur et fondateur du théâtre Toursky  ,  au douzième jour de sa  grève de la faim et son état  me préoccupe beaucoup.

Il fait une grève  complète et ne s’alimente que d’eau . Cela ,au-delà de l’amaigrissement, commence à avoir des conséquences physiologiques inquiétantes.

Plusieurs personnes de son entourage l’exhortent à stopper sa grève mais quiconque connaît Richard sait que c’est un combattant déterminé et qu’il ira jusqu’au bout.

Jeudi dernier ,  l’adjoint à la culture de Marseille, Jean-Marc Coppola est venu au Toursky .  Je l’ai croisé et j’ai cru que sa visite était un bon signe.

Mais il n’en était rien.  Coppola  s’est contenté de faire de l’ Elisabeth Borne : ” nous sommes ouverts au dialogue mais on fait ce que j’ai dit”.

Richard disait hier soir : ” aucune des raisons qui m’ont conduit à faire cette grève n’a obtenu de réponse  et donc  je n’ai pas de raison d’arrêter ”

Apparemment ,même à ce stade les élus marseillais ne semblent pas très émus, Coppola va t-il jouer les Margarett Tatcher aux petits pieds dans une attitude de hautaine fermeté prenant ainsi le risque d’une issue dramatique à cette affaire?

Quel bénéfice politique pense t-il  trouver  alors? En tous cas aucun du côté des milieux populaires qui ont fait du Toursky  LEUR théâtre.

Il devient urgent  ( je l’affirme en tant que médecin)  ,  qu’au moins un geste de la municipalité de Marseille permette la suspension ( même temporaire ) de la grève de Richard Martin , c’est pourquoi avec  le  collectif de soutien ,  nous demandons que Mr Benoit Payan , Maire de Marseille  accepte une rencontre urgente  avec Richard Martin  et qu’une table ronde associant les partenaires institutionnels soit actée sans tarder.

Une bonne nouvelle malgré tout , hier les cheminots de Marseille ( corporation qui fut celle de  Mr Coppola) ont apporté leur  soutien à Richard Martin. Où l’on apprend ainsi que, si les politiciens oublient facilement , dès qu’ils ont acquis un peu de pouvoir , leurs fondamentaux , la classe ouvrière , elle, ne les oublie pas.

salut et fraternité

Dr Alain Simoncini

 


Mon cher Richard,

Je suis avec attention l’évolution de la situation du Toursky et suis surpris de voir l’aveuglement de ceux qui ne comprennent pas son utilité et sa richesse humaine. Ils se livrent à une confusion des genres, ne sont pas conscients et ne voient pas que ce théâtre et ton œuvre bousculent la culture et la réflexion pour ouvrir progressivement les portes de la création et du rêve. Peut-on vivre sans illusion ? Où se trouvera la couleur de nos jours ?

Par mes anciennes fonctions de diplomate près des Ambassades de France à Madrid et à Buenos Aires, il m’est arrivé de ruer parfois dans les principes souvent trop rigides de l’Administration et l’histoire m’a donné raison…

Pourquoi vouloir la mort du Toursky, la fin de Richard Martin ?

Serait-ce parce que c’est un lieu de liberté où s’exprime avec professionnalisme et passion la volonté de briser les chaines et d’indiquer les chemins d’ouverture de la prise de conscience de chacun par le spectacle qui est toujours le chemin du rêve.

Richard Martin est avant tout un artiste qui a su construire un monde, en effacer la noirceur du quotidien pour lui donner toute la lumière des possibles. Faudrait-il l’étouffer ? Si tel est le projet, Marseille avec toute sa richesse, son intelligence, son magnifique passé portera une ombre indélébile sur son front et un deuil douloureux.

Avec tous les amis de la création, du partage et de l’échange, sa foi en l’avenir , le Toursky est un exemple et Richard Martin en est l’auteur. Il réussit à  suggérer avant de pénétrer dans les œuvres, la chaleur de leur message et l’émoi qu’elles provoquent.

Dans les traces laissées par le temps, ce qui était poussière s’envolera, tandis que restera la leçon de vie laissée par les poètes.

 

Lucien CASTELA

Ancien Conseiller Culturel et de Coopération Scientifique près les Ambassades de France en Espagne et en Argentine.

Compagnon de route et fidèle ami depuis 1977.

 

 


 

Les membres du CA présents ainsi que les adhérents de l’association des amis ont souhaité faire un communiqué de soutien à Richard Martin et au théâtre Toursky.

A l’unanimité des personnes présentes, nous affirmons notre opposition à la grève de la faim de Richard même si celle-ci est interrompue de facto médicalement parlant depuis son hospitalisation hier à l’Hopital Européen.

Nous voulons continuer à œuvrer sincèrement pour trouver une issue par le haut en souhaitant la continuation des relations avec la mairie de Marseille pour obtenir des négociations soucieuses de l’œuvre immense depuis 52 ans de Richard en matière de culture populaire par les multiples activités artistiques du Toursky dans un secteur très pauvre de la ville.

Nous souhaitons sauvegarder ce lieu important de partage et de fraternité servi par un personnel dévoué au service d’un public très attaché à la programmation éclectique du théâtre.

Longue vie au théâtre Toursky et à son directeur Richard Martin, Vive la culture !

Association des Amis de Richard Martin


De tout cœur avec toi Richard, je souhaite qu’une rencontre se fasse au plus vite avec la mairie et que tu puisse au moins suspendre ta grève de la faim . Ne met pas ta santé en danger.  Je t’embrasse,
Jean-Paul Nostriano

 

Bernard Lavilliers soutient le Théâtre Toursky

 


Christophe Alévêque soutient le Théâtre Toursky 

 

 

Clémentine Célarié, Sud Radio le 13 février 2023


Monsieur Jean Marc Coppola, Je m’adresse à vous dans toute l’impétuosité que me permet mon âge et ma ferveur dans ce métier. Le Toursky représente à mes yeux la concrétisation d’un rêve d’une grande humanité : un lieu d’artistes ouverts à tous et pour tous. Le Toursky, tout comme le Théâtre du Soleil, sont des modèles de vivre ensemble. Si à venir, le Toursky se transformait en projet immobilier, ce serait une honte. La culture est essentielle et ce théâtre est vital pour la ville de Marseille. Richard Martin entame sa quatrième grève de la faim. C’est le moyen qu’il a trouvé pour vous faire entendre l’urgence de la situation. Trouvez-vous cela normal à son âge d’oser mettre autant sa santé en danger ? Il le fait pourtant pour vous montrer l’état critique dans lequel vous voulez nous plonger : un monde où l’intégrité est bafouée et nécrosée. Thomas Sankara a renommé la Haute-Volta du le nom qu’on lui connait actuellement : Le Burkina Faso, c’est-à-dire « la patrie des hommes intègres ». La France est malheureusement loin de mériter un tel nom. Mais justement, soyons de ces gens-là, et battons-nous pour ce qui nous semble juste. Si vous enlevez à Richard Martin le Toursky, vous enlevez à Marseille une partie d’elle-même. Ce n’est pas avec ce genre d’actions que nous arriverons à donner un nouveau souffle à la ville de Marseille. Keny Arkana avait bien raison en 2013, quand elle nommait la ville dans ses chansons avec l’appellation ironique de « Capitale de la Rupture ». Ça n’a pas changé. Marseille revêt le manteau lumineux de la culture populaire mais les dures réalités sont bien plus sombres que cela. Je vous demande donc d’ouvrir les yeux sur le sordide de la situation, d’être en pleine conscience que ce que l’art représente pour certains et comment il peut sauver des vies. Nous vous demandons le rétablissement des trois points cités par Richard Martin dans sa deuxième lettre : Le rétablissement de la subvention retirée La subvention pour la salle Léo Ferré Une convention pérenne de trois ans avec la Ville. Et s’il faut se faire encore plus entendre, alors nous trouverons les solutions et nous sommes nombreux. Nous n’avons pas peur et nous ne lâcherons pas, parce que « c’est notre droit et en mémoire de tous ceux qui luttent encore de ne pas l’avoir, ce droit est de fait un devoir » . ( Kaddour Hadadi) Et je finirai par la phrase de Camus : « L’art et la révolte ne mourront qu’avec le dernier homme » .

Clara Koskas
Directrice Artistique de la Compagnie Populo 


Message de soutien à Richard Martin

 

Je tiens à dire mon soutien absolu à Richard Martin et à son action. Comment est-il possible que cet homme merveilleux, humaniste, cet artiste incomparable, cet immense directeur de théâtre, ce Marseillais enfin, plus marseillais que nous tous réunis, soit acculé pour la nième fois, à l’âge de 79 ans, à cette extrémité pathétique : une grève de la faim ?! Serait-ce encore une mauvaise action de la bourgeoisie marseillaise la plus conservatrice, une sanction des ennemi-e-s de l’art et du théâtre citoyen, une attaque d’extrémistes du Rassemblement National ou de quelques fascistes de groupes non identifiés ? Non. C’est cette nouvelle municipalité qu’après un siècle d’insupportable domination « gaudinesque », nous avons vu arriver comme Jean de Florette voit tomber la pluie sur ses œillets mourants. Ce sont des socialistes alliés à un communiste dont je tairais les noms tellement ils me font honte qui, après avoir eu l’idée magnifique de nommer Robin Renucci à la tête de la Criée, meilleur choix artistique depuis celui de Marcel Maréchal, celui qui a réussi cet exploit insensé, faire aimer et surtout respecter l’art du théâtre à Marseille, — en particulier à sa bourgeoisie, l’une des plus incultes et des plus vulgaires de France — en plaçant le théâtre au centre même de la cité : le Vieux Port ; ce qui prouve qu’ils connaissent le sujet. Ce sont donc bien des hommes et des femmes dits « de culture » qui sont en train de commettre cette infamie : priver Richard Martin de ses subventions et tenter de le chasser de la place pour y mettre quelqu’un d’autre. Pour quelle raison ou plutôt quel prétexte ? Celui de son âge ! Richard Martin n’est pas un employé de l’État à qui s’impose cette limite. Ce n’est pas un fonctionnaire. C’est un pur artiste, c’est à dire un homme libre. On ne l’a pas nommé au Théâtre Toursky, c’est lui qui l’a créé et offert à la ville de Marseille, gracieusement. C’était un hangard désaffecté, il en a fait, à force de dévouement, d’intelligence et de courage, l’une des scènes les plus importantes de France, tout en lui conservant la chose la plus rare et le plus difficile à imposer : la liberté. Ce n’est pas à lui à faire allégeance au pouvoir politique, mais à ce pouvoir de le servir, de le soutenir et de lui rendre grâce pour cette œuvre unique ; c’est au pouvoir politique de le remercier pour le travail d’animation exceptionnel que, par son théâtre, il a fourni dans son quartier, l’un des plus pauvres de la ville, du pays et d’Europe ; pour l’art unique et la patience acharnée avec lesquels il a su y créer un public fidèle, fervent, aussi pointu qu’innombrable, que tous les hommes et femmes de théâtre marseillais à raison lui envient (je le sais : je l’ai pratiqué plusieurs fois) ; lui rendre grâce enfin et surtout pour ce foyer artistique, l’un des plus importants du pays, qu’il a su créer à partir de rien. On ne chasse pas Peter Brook des Bouffes du Nord ou Ariane Mnouchkine de sa Cartoucherie pour y mettre quelqu’un de plus « jeune » ou les vendre à des promoteurs. On attend qu’ils s’en aillent, en souhaitant que ce soit le plus tard possible. Pour en finir avec mon panégyrique, je rappellerai que Richard Martin est un comédien, des meilleurs qui soient, et que dans tout comédien français il y a un Molière qui sommeille et s’éveille tous les soirs. Et que, comme tout le monde le sait, Molière est mort sur scène.

 

Philippe Caubère

 

“Salut Richard,
Je suis, à distance, ton combat. Je n ai pas un mot à ajouter au texte de Caubere !
On est tous avec toi.
Amitiés sincères et admiratives “
Jean Paul Tribout 

Mon ami, mon frère
Mon très cher Richard Martin
Une nouvelle fois je suis à tes côtés dans le combat qui est le tien. Je ne suis pas marseillais mais, plusieurs fois depuis 30 ans, je suis venu au Toursky, attiré par la lumière culturelle qui y rayonnait. Et puis, à tes côtés, j’ai participé à une odyssée pour la paix, souvenir inoubliable.
Courage, vieux frère, tes amis fidèles sont à tes côtés, les admirateurs indéfectibles de ton travail qui allie qualité et audience ne te laissent pas tomber.
Tu vas gagner! Pour le Toursky, pour son public et pour une conception exigeante de la culture populaire, la vraie.
Je t’embrasse affectueusement.

Jean Glavany

 


Salut, Richard.
Pas de grève, et encore moins de la faim, au Toursky! Que dans ce lieu, comme tu m’as accueilli hier pour les Gilets jaunes, pour les deuxième ligne de la crise Covid, que dans ce lieu résonnent encore longtemps la colère et la joie. Que vous donniez à voir, à entendre, encore longtemps, des humiliations populaires qui se muent en espérance!
Francois Ruffin

 


Mon cher Richard, j’entends qu’à nouveau le Toursky se trouve dans la tourmente. Voilà une nouvelle tempête qui vient frapper ce grand « vaisseau marseillais ». C’est ici , que moi le petit gamin des quartiers Nords, je découvris le théâtre . Le Toursky est unique , exemplaire, nécessaire et toi tu n’as jamais démérité. Tes combats ont construit ce lieu, l’ont rendu plus libre, plus égalitaire, plus fraternel. Trois mots qui résonnent avec force. Trois mots qui imposent la retenue, trois mots qui sacralisent ce théâtre. Mon cher Richard tu as toujours ouvert cette maison de culture et de poésie à une multitudes d’ artistes du plus petit aux plus grands, du plus fragile au plus novateur… et le Toursky est et doit demeurer comme l’un des flambeaux du service public. Alors par pitié ne lui coupons pas les vivres.

Serge Barbuscia

 


 

Message de soutien de Marie-Claude Pietragalla et Julien Derouault

Nous souhaitons, par la présente, apporter tout notre soutien à M. Richard Martin qui dirige depuis plus de quarante ans le Théâtre Toursky. 

En effet c’est en notre qualité de chorégraphes, metteurs en scène, directeurs du Théâtre du Corps Pietragalla – Derouault et de son centre de formation, directeurs artistiques du théâtre d’Alfortville le POC, que nous prenons position.

Sa grande qualité artistique de directeur, de programmateur, d’artiste et de metteur en scène n’est plus à démontrer. Il a su durant toutes ces années insuffler une culture démocratique, ouverte et généreuse à Marseille. 

Nous avons été les témoins privilégiés depuis 23 ans de cet attachement indéfectible du public (toutes générations confondues) au théâtre Toursky et à M. Richard Martin.

La ville de Marseille a comme acteur culturel un artiste talentueux et irremplaçable. Il représente à lui seul l’âme de son théâtre mais également le grand « théâtre » qu’il sert avec humilité, force et panache. 

Sa réputation dans le métier est lumineuse et il a le respect de tous les artistes. Richard a toujours représenté à nos yeux ce que doit être un directeur de théâtre : attentif aux propositions artistiques et à toutes les disciplines, présent pour le public et pour les artistes, un oeil complice et fraternel, un soutien fidèle dans les moments difficiles d’une carrière, une fougue au service de projets fédérateurs. 

Richard Martin est un artiste à la tête d’un théâtre (et pas n’importe lequel) et nous savons à quel point cette situation est devenu rare à notre époque. Ce qui allait de soi est devenu une exception (culturelle ?). Mais qui, mieux que les artistes, peut comprendre ce qui se joue sur un plateau, devant un public, sous les projecteurs ? 

Richard Martin c’est surtout une vie de théâtre et toujours cette furieuse envie d’en découdre chevillée à ses chaussures rouges. Il est un élan pour que des yeux et des oreilles découvrent avec autant d’avidité et de passion que lui les mélodies de la vie, la beauté d’un corps en mouvement, la puissance de la poésie. 

Fragile est le théâtre mais parmi ses plus ardents défenseurs, Richard Martin tient définitivement une place à part ; celle qui a lui-même construite, celle que son immense contribution à la ville de Marseille lui confère, et enfin celle qu’il s’octroie poétiquement pour notre plus grand bonheur sur scène.

C’est pour toutes ces raisons et mille autres encore que nous nous tenons aujourd’hui à ses côtés et que nous lui apportons toute notre amitié et notre soutien.

Cordialement

 

Marie-Claude Pietragalla 
Danseuse étoile du Ballet de l’Opéra national de Paris, chorégraphe, directrice de la Compagnie du Théâtre du Corps

Julien Derouault
Danseur, chorégraphe et directeur de la Compagnie Le Théâtre du Corps

 


Message de soutien de Natasha Bezriche

 

La mobilisation des artistes pour défendre les lieux de culture est une absolue nécessité́.

Il faut rallumer toutes les espérances que l’on tente de museler. L’heure est à la mobilisation contre l’obscurantisme pour tenter de bâtir une humanité́ plus solidaire et fraternelle.

Actuellement la crispation des instances qui gèrent la CULTURE dans notre ville, constitue une impasse pour le TOURSKY et donc Richard Martin est au plein cœur de ces tirs croisés.                                            Lui qui pourtant et depuis toujours préconise une conciliation des valeurs universelles avec les particularismes, (seule attitude politique capable de nous faire éviter les écueils du communautarisme et de l’universalisme abstrait.).

Ce beau Théâtre libre et engagé, qu’est le Toursky est donc à nouveau dans la tourmente et Richard Martin en paie une fois de plus le prix…

Nous artistes ne pouvons pas rester silencieux face à ce qui se joue actuellement. En effet c’est ensemble qu’il nous faut repenser le rôle de la culture dans la société, car c’est là un fondamental, qui est intrinsèquement lié à une conception du devenir de notre démocratie.

Nous le savons et nous le vivons depuis des années : il y a une crise du modèle culturel français, et la question n’est pas tant celle de sa disparition mais celle de son évolution. Richard Martin sentinelle attentive à une offre artistique d’excellence, a pourtant su, à force de travail et d’obstination, ouvrir ce théâtre TOURSKY à la diversité de la population et des territoires, ainsi qu’aux mutations des pratiques sociales et culturelles.

En plaidant pour une conception ouverte et transversale de la politique culturelle, pour une remise en question des “concepts et discours dominants’’ et notamment celui de “l’instrumentalisation de l’art par le social’’, il s’est toujours montré ouvert et attentif, avec un discours lucide et pragmatique, reposant la question du rôle des acteurs et des institutions, afin de redonner du sens à cette politique publique de la culture.

Il faut vraiment reconnaitre et saluer sa capacité à renouveler la question du public, estimant que cet enjeu majeur impose la conjugaison de plusieurs outils et modalités d’action : éducation artistique, communication, mais également ouverture de ce théâtre sur le quartier et la ville un peu à l’image d’un service public culturel à domicile.

Un tel objectif suppose un rééquilibrage permanent des moyens, ce qui a forcément pour conséquence de réduire les “marges artistiques” des projets mis en place et des acteurs culturels impliqués. Agissant ainsi Richard Martin a fait preuve au fil des années, d’un réel courage artistique pour atteindre et maintenir le cap de cet objectif d’ouverture, en tenant compte obstinément des richesses et de l’identité du territoire d’implantation du Toursky. Alors, sous ce prétexte mis en avant de ‘’l’âge du capitaine’’, pourquoi vouloir défaire ce qui fonctionne bien ?

Diversité, différences culturelles, fraternité et humanisme : c’est certainement ainsi que l’on définit le mieux l’action de Richard Martin dans son projet artistique au sein du Toursky, d’autant que la crise du modèle républicain invite à une réflexion renouvelée sur la question des différences culturelles et leur prise en compte dans l’espace public.

C’est pourquoi nous sommes présent ce soir et qu’avec ferveur et engagement nous soutenons l’action de notre ami, frangin et compagnon de scène : RICHARD MARTIN !

 

Natasha Bezriche
Auteur-compositeur-interprète


 

Message de soutien d’Yvan Sorel

Merci YVAN

 

 


Discours de Geneviève Maillet pour la remise
de l’Oscar de France à Richard Martin

« La poésie est un cri » disait René Char mais un cri habillé.

Richard Martin est ce cri d’appel.

Cri d’amour

Cri d’engagement

Cri de colère

Cri de défense

Cri de justice

Il est l’écho de la voix fraternelle, de celle de ses Frères et Sœurs, de celle de ses créateurs, qui portent la vérité des âmes et la beauté de la nature.

Avec Richard Martin on peut parodier Aznavour : « viens voir les comédiens, voir les musiciens », viens aussi voir les assoiffés de culture, viens voir les fragilisés des quartiers nords et des autres, viens voir les férus, les incultes, les curieux, les élèves, les profs, les voyous, les saints, avec Martin on ira tous « au paradis » … même lui.

Le Paradis, c’est le mot d’autre fois pour les derniers rangs d’un théâtre. Sauf qu’ici il n’y a que des premiers rangs.

C’est un théâtre à géométrie variable mais à modèle unique : l’amour de l’art est la force de l’échange.

Ici on y joue, on y boit on y dort, on y discute, on y respire, on y exulte, on y vibre.

Richard Martin a réussi sous un nom commun à construire une compagnie hors du commun. C’est notre Jean Vilar.

C’est notre Ariane Mnouchkine.

C’est notre phare dans le brouillard de la grise ville.

Son histoire commence comme un roman.

Des milliers d’abonnés et des centaines de milliers de programmations, des combats.

Toursky est le navire Amiral des arts dans le plus pauvre quartier d’Europe comme le coquelicot rouge perce le goudron de la neige au printemps.

Avec audace, avec vigueur, avec luminosité, il a posé au revers de la veste de Marseille le coquelicot rouge sur une boutonnière qui ne doit pas flétrir.

Avec éclectisme et œcuménisme, il peut recevoir et faire jouer les artistes, les pièces, les opéras, les concerts, les ballets, tout pays de tout bord.

Tous le connaissent et le reconnaissent.

Ce soir c’est au milieu du goudron de l’hostilité et de la convoitise qu’il doit maintenir sa digne trajectoire, pour faire fleurir les idées de ceux qui les portent par des mots et les offrent par des gestes.

Je revois au lendemain de Charlie, Richard Martin devant la scène galvanisant la résistance à l’horreur et la bêtise.

Nous le voyons à nouveau enchainé à la liberté et en grève contre une restriction budgétaire asphyxiante. En grève au péril de sa vie pour son théâtre qui est en fait à nous. Il faut saluer sa femme, son équipe et son public.

Alors Richard dont le cœur est comme un lion, tu as fait de ce théâtre l’œuvre d’une vie. On dit que ce n’est pas en coupant les roses que l’on arrête le printemps, mais ce n’est pas en cherchant à couper des subventions que l’on arrêtera l’âme du Toursky.

Merci Richard de donner vie à cette scène.

Geneviève Maillet
Avocate, le premier bâtonnier femme de Marseille

 


Ce qui se passe  actuellement avec le Toursky et Richard Martin me fait penser à cette phrase de Chateaubriand qui disait ” il ne faut point de qualité pour entrer en politique, il suffit d’en perdre.”
 
J’ai connu le Toursky en 1972 ,  2  ans seulement  après   l’arrivée de Richard Martin
C’était un cinéma de quartier qui avait fermé , il y avait des sièges basculants en bois , des coulisses incertaines et  c’est Richard lui-même qui sortait parfois  dans la rue  pendant les spectacles pour assurer la sécurité
Il n’y avait pas de ligne de transport, pas de parking, bref la zone
 
Et il a eu l’audace, l’inventivité et la détermination pour créer cet espace culturel , dans cet environnement particulier, la Belle de Mai, le quartier  le plus pauvre d’ Europe..
il n’a pas beaucoup été aidé, sinon par des gens de la culture qu’il cite dans son message
j’ ai eu le bonheur d’en rencontrer   quelques  autres fidèles qui l’ont aussi soutenu
je pense à Léo Ferré bien sûr mais aussi à Michel Bouquet, Guy Bedos , Michael Lonsdale , Gilles Vigneault ,  Didier Lockwood, Alex Métayer et bien d’autres.
 
 Dès les années 70,  dans ce  cinéma-théâtre délabré j’ai vu se produire des artistes  qui ne rechignaient pas à venir se perdre dans ce quartier : Barbara, Angelo Branduardi, Julos Beaucarne  etc et j’ai vu se multiplier les créations théâtrales de Richard et de ses amis
Tout cela n’a pu être possible que par l’énergie de Richard, son incroyable  instinct de fraternité , son ouverture d’esprit , son acharnement pour permettre aux gens du peuple d’accéder  aux arts , à la culture en pratiquant des tarifs abordables
 
et c’est de cet homme, cet artiste , ce militant engagé pour la culture populaire que des  politiciens qui ont pourtant été si souvent accueillis au Toursky ,oublieux de l’ histoire de ce théâtre et  celle   de son fondateur veulent se débarrasser.
 
Pour placer qui ? pour quoi ?  moins de culture populaire et une programmation plus classique en phase avec la petite bourgeoisie marseillaise, alors qu’il y a déjà suffisamment  de théâtres à Marseille sur ce créneau.?
 
Ce qui  surprend quand on vient au Toursky,  un tant soit peu régulièrement,  c’est qu’ à tous les spectacles , les salles ( Léo Ferré ou grande salle)  sont pleines.
 
Alors où est le problème Messieurs les politiciens?
 
La programmation libre, éclectique, indépendante à laquelle vous préfèreriez une culture administrée? Ou bien est-ce le public très attaché à ce théâtre qui ne vous convient pas et que vous voudriez voir changer ?  Car le public est là,  ne vous en déplaise !
 
Un théâtre ce ne sont pas des murs et leur propriétaire, c’est une aventure humaine ou plutôt inter-humaine  avec son histoire, son âme, et une  communauté de sens et de sensibilités entre artistes et public.
Est-ce ce lien de coeur et d’esprit qu’ils voudraient briser sans vergogne? Mais ce théâtre n’est pas QUE  celui de Richard Martin c’est aussi le leur et ils le savent depuis longtemps.
 
De même tous ceux qui luttent à Marseille , associations, syndicats, comités etc  trouvent le chemin du Toursky et ses portes ouvertes lorsqu’ils cherchent un lieu pour se réunir et s’exprimer.  Quel autre lieu offre  cette hospitalité immédiate?
 

On est en droit de s’interroger sur l’origine et l’intention de la présente attaque  mais,  en attendant ,  la grève de la faim de Richard Martin peut très mal se terminer , alors stop!

 
il faut que les élus marseillais  honorent le versement des subventions attendues pour que la programmation de la saison ne soit pas chamboulée ( mais peut être est-ce ce  qu’ils espèrent afin de justifier ultérieurement leur opération  actuelle ) et qu’ils laissent à Richard Martin la liberté de conduire le temps et le choix de sa succession afin que le Toursky conserve à Marseille sa place originale ,  au service des arts et de la culture populaires
 
Amoureux de ce théâtre , amis de Richard Martin, c’est le moment urgent d’adresser vos témoignages de soutien.
 
je le fais aujourd’hui et vous invite à le faire
 
salut et fraternité ! on se bat!
 
Alain Simoncini

 

 


Message de soutien de Michel Simonot 

Au maire de Marseille,
à Jean-Marc Coppola
aux spectateurs du Toursky
aux habitants de Saint-Mauront
à toutes celles et tous ceux concernés par la vie artistique
à Richard Martin

On le sait, la vie est faite d’Histoire et d’histoires. Au théâtre, cela est consubstantiel à son existence-même.

La grande histoire et la petite histoire, est-il coutume de dire aujourd’hui, selon des formules à la mode, raccourcies mais parlantes.

Ces généralités sont jolies. Mais que deviennent-elles dès lors qu’on envisage avec elles le concret, les faits d’un cas singulier ?

Car telle est bien la question qui, de toute évidence, se pose à propos du Théâtre Toursky et de Richard Martin.

Car l’histoire du Théâtre et celle de son directeur sont historiquement et intimement liées.

Il y a ce cas, ce cas précis, particulier, au Toursky, où on ne peut, d’un côté, raisonner « administrativement » à propos d’un outil subventionné d’intérêt général, et, de l’autre, « la situation d’une personne ».

Et c’est bien là, la force incroyable de ce théâtre : cette âme (je n’aime pas ce vocable mais ici il convient) indissociable entre un homme et le lieu. Et, c’est rare : le quartier. Non pas « son » lieu. Car les deux s’appartiennent, de même qu’il appartiennent à ceux qui le font vivre, le fréquentent. Les politiques de la culture se gargarisent du « territoire » : ici, le théâtre et le territoire se tissent, se donnent vie.

Tout le monde le sait, les élus de Marseille les premiers, les habitants de Saint-Mauront les premiers également, les artistes qui ont œuvré avec Richard Martin depuis 50 ans, les premiers aussi. Cela fait beaucoup de premiers ! oui ! Et, cependant, j’en oublie d’autres, des premiers.

Richard Martin a nourri de sa générosité, de son empathie, de son désintéressement ce qui s’est constitué comme une identité du Toursky.

C’est sans doute cette intrication qui pose problème aux « autorités ». Qui, peut-être les gène.  Il faut considérer une situation, un enjeu atypiques. Prendre en compte un atout. Et la privation de subvention est, dans ce contexte, une mesure inacceptable.

Et il ne faut pas oublier cela : le Toursky a fait déborder le théâtre vers toutes les rives de la Méditerranée. Je ne connais pas d’aventure semblable. Que connaissent les élus… Cela s’est fait avec la complicité de ce grand homme, responsable, reconnu dans le monde, qu’a été Robert Abirached. J’ose le dire : s’il était encore vivant, qui oserait ?

Il y a des accès d’autoritarisme que l’on s’explique mal. Pour le moins non opportuns.

Cette consubstantialité (oh ! le mot compliqué !) entre une personne et un lieu doit être défendue, soutenue. Elle est trop rare et précieuse pour être gâchée.

Michel Simonot
Écrivain, Sociologue


Message de soutien de Gilles Champion

Cher Richard,

François Chaintron m’a informé de votre bataille et j’ai lu son article de soutien.
Partisan de l’Education Populaire de par mes mandats associatifs dans le théâtre amateur, je dois dire que nous connaissons toutes et tous, ce genre de pratique dans nos villes et nos vies, le “fait du prince” est devenu une pratique répandue. Par ailleurs, nous commençons à subir les méfaits du CER – contrat d’engagement républicain, qui vise à “verrouiller” l’indépendance des associations, notamment culturelles. Le Mouvement Associatif a d’ailleurs pris une position nette pour le retrait du CER de la loi du 24 aout 2021 dite “séparatisme”.

Vous subissez une sorte de CER à l’intention des équipes artistiques professionnelles.
Je vous apporte donc mon soutien franc dans votre combat.
Pour faire ce que doit.

Gilles Champion
FNCTA-Président de l’Union Rhône-Alpes et administrateur du Comité Départemental Rhône


Message de soutien de Gilles Hosipoff

 

Salut Richard, mon camarade..
Nous deux ça fait un bail qu’on se connaît..

Souvenir inoubliable à La Meson où tu cherchais à garer ta voiture au 52 Consolat sur la 1ère carte blanche de Hakim Hamadouche en février 2012.. finalement tu l’as laissée dans la rue et tu me l’as confiée avec force warning pour aller dire ce texte incroyable tout en enjambant ce public nombreux.. Le Chien de Ferré.. et tu es reparti juste après.. avec cette même voiture.. 12 minutes rares et gravées dans ce vaste domaine des souvenirs qu’est La Meson en les murs.. Il y avait plein d’autres amis d’ailleurs qui intervenaient ce soir-là .. dont Rachid Taha et Philippe Forcioli pour n’en citer que 2.

Quelques années avant La Meson animait à tablao avec Jose Gomez sur la terrasse sur le festival Flamenco.. et je mettais, personnellement, la main à la patte. sur les pinchos de la plancha et autre fabrication de sangria impeccable..

2 ans après.. Jose Gomez accueillait en 2010 notre 1ere création flamenca estampillée Meson.. avec La Rubia.

Je suis aussi venu voir Bertrand Blier au Toursky sur un moment de témoignage à la cool dans le hall.. éternel !

J’ai un souvenir aussi.. énorme.. Michel Bouquet avec ma maman sur le Malade Imaginaire.. invité.e.s par BinBin (Bernard Urbain)

Des souvenirs infinis encore auprès de Fifi (Spectrum) sur les Nuits de l’Anarchie.. et avec Livon (pours toujours)..

Je me souviens aussi d’être venu te voir et t’avoir fait un gros bisou d’encouragement vers la fin de ta dernière grève de la faim (j’avais amené des bananes au cas où).

Etc..
Je t’aime..

Mais là.. tu te plantes.. j’ai lu ton texte sur la nouvelle équipe de reprise d’Espace Julien.. j’en fait partie.. invitation conception réflexion écriture.. et choix ! Enfin..

La manière dont le projet a été choisi ne s’est pas du tout passé comme tu l’écris..

Je ne rentrerais pas dans les détails.. ce n’est pas mon métier.

Je demande un droit de réponse de la Ville et jamais je n’aurais souscris quelque combine que ce soit.

Quant au reste pour le Toursky.. tutelle.. gestion.. etc.. ce n’est pas de mon ressort ! Je ne juge pas.. mais je sais que ce n’est pas un drame de se faire conseiller.

En tout cas..

Ton travail artistique au Toursky, sur scène et en dehors, demeure et restera une merveille.. avec courage depuis le début de l’aventure avec Léo puis bonifiée avec toute ton expérience.

Tu seras toujours le bienvenu à La Meson. Avec toute mon amitié.

Avec toute mon amitié. Gilles Hosipoff.

Gilles HOSIPOFF
Directeur de LA MESÓN


Message de soutien de Maryam Ferrara à Richard Martin

 

Depuis quelques jours je lis un tas d’âneries sur Richard Martin ,ses subventions ,ses coups de colère ,ses grèves de la faim à répétition qui sont “pénibles”; son âge ” vieillissant”.On a l’habitude ; il y a trois ans lors de sa dernière résistance on parlait de ses revenus et de son âge ; le débat est lancé et toute l’intelligence des internautes va se déployer… Ce que je lis est petit, mesquin et le trois quart s’exprime sans connaître le “dossier” Toursky .

Ce que je connais de ce théâtre et de cet artiste qui en est le fondateur et le directeur ce sont des portes qui se sont grandes ouvertes il y a 8 ans nous accueillant mes élèves et moi en résidence artistique à l’année sans contribution financière sans aucune aide de l’éducation nationale sans aucune subvention d’une quelconque collectivité pour l’indemniser des moyens mis à notre disposition et quels moyens !!! Chaque année le don du grand plateau et la technique qui va avec ( son lumière décor costumes); l’espace Léo Ferré pour nos répétitions hebdomadaires ; la mise a disposition pour les jeunes lycéens des invitations pour un ou deux non pour tous les spectacles qui pouvaient les intéresser…Richard Martin n’a lésiné sur rien pour mettre le spectacle des lycéens en valeur ; il les a fait entrer dans la lumière; il a toujours été bienveillant les saluant d’une poigne chaleureuse et énergique avec pour chacun un conseil et des mots qui encouragent.

Dans ce théâtre il y a eu ” l ‘école au théâtre” j’y donnais mes cours de français et j’y ai même été inspectée ; c est ce que l’on nomme l’accès a la culture pour tous, c’est ce que l’on nomme l’éducation populaire celle qui a du sens mais elle ne peut être faite que par des hommes et des femmes humanistes déterminés et courageux. À Marseille il est le seul , le seul à nous accueillir quand nous en avons besoin ou envie et au diable le planning (c’est celle-ci la main tendue, la main de la tendresse) nous trouverons toujours une salle de répétition au sein de notre maison. Au nom de tous les jeunes “Utopistes” que tu as accueilli Merci Richard Martin. Nous voulons continuer avec toi .

Maryam Ferrara et ses “Utopistes”
Enseignante LPP La Cabucelle


Richard Martin a créé un lieu culturel d’exception dans lequel tous ont droit d’entrée toutes les communautés tous les styles tous les âges. 

Richard Martin a programmé la culture dans le seul théâtre au coeur du plus pauvre quartier d’Europe . Désormais est sur scène la légende d’un courage artistique généreux vibrant et qui est sorti de terre sur le sol de Marseille. L’âme de cette plateforme de poésie des voix des mots des musiques et des genres s’appelle Richard il est indispensable à l’incarnation de cet esprit et nous appelle à soutenir la force de l’art porté jusqu’à aujourd’hui avec le service public. 

Rejoignez-nous dans cette défense et ce combat du juste.

Geneviève Maillet


 

Témoignage Mamia Zaidi – “Une sortie ordinaire au Théâtre Toursky”

 


Communiqué de soutien diffusé par la fédération départementale de la Libre Pensée des Bouches du Rhône