UNE SATIRE SOCIALE MARSEILLAISE CORROSIVE UNE CLAQUE REVIGORANTE

Sous le regard arrogant d’une jeunesse désenchantée, porté par l’élan de la révolution féministe, ClaK offre une critique caustique de la vision romanticoconsumériste de la sexualité.

Dans ce marasme, qui prend Marseille pour toile de fond, les personnages émergent, et sous la loupe de Jérôme Pastini, se débattent, en proie à leurs propres contradictions. Ils nous livrent, bruts et sans fard, leur désespoir, leur rage, leur désarroi face au sentiment d’existence.

Sombre constat ? Oui. L’humanité est-elle perdue ? Certainement.
Mais derrière la critique amère, ClaK esquive l’écueil d’un moralisme exacerbé et définitif et nous montre que cette trajectoire n’est pas sans horizon. Qu’une alternative est possible.

Et si pour tout changer, il suffisait du temps d’un claquement de doigt ?
La subtile alternance de projections vidéo et de scènes jouées rythme admirablement la pièce.
Un son qui rôde, un battement de cœur intense, une danse sauvage, une discothèque… autant d’éléments qui se côtoient parfaitement dans une mise en scène qui vise à nous déstabiliser.

Ce conte social, résolument original et moderne nous invite à une prise de conscience sur la déliquescence des rapports humains engendrés par notre société occidentale qui depuis des décennies porte à son apogée notre individualisme, notre asservissement à la technologie et notre surconsommation qui entraine inexorablement la destruction de notre milieu de vie.

Un pamphlet indispensable sur la perte de nos repères et de nos valeurs.